La technique du démon familier

Dans son livre “Manger en paix”, le Dr. Gérard Apfeldorfer définit l’alimentation émotionnelle comme un “démon familier”.

Comment en prendre conscience et trouver le vrai démon derrière, le ou les déclencheurs ?

Le démon familier

Utiliser des situations qui engendrent des émotions intenses, mais connues, permet de se protéger contre des émotions, elles aussi intenses, mais inconnues.

On préfère un démon familier à un démon inconnu. On échange un problème contre un autre.

L’alimentation émotionnelle, c’est le démon familier. On le connaît, on l’a apprivoisé. 

Le démon ou les démons inconnus, ce sont des émotions désagréables que nous ne nous autorisons pas à ressentir. Les démons inconnus peuvent être variés et dépendent de chacun.

Un démon de honte peut être des critiques persistantes au travail ou en famille ou entre amies qui affectent son estime de soi. Manger est une façon de ne pas affronter cette honte et surtout de protéger son estime de soi.

Mais, ça peut être aussi un démon des petites contrariétés : le temps, une amie qui décommande, un appareil qui ne fonctionne plus. Rien de très grave. Mais, au lieu de ressentir la frustration, voire la colère face à cet évènement, autant se tourner vers le démon alimentaire.

Manger devient comme un point d’ancrage et dispense d’exprimer sa colère.

L'angoisse de séparation

C’est quand on se rend compte que, même les petites contrariétés du quotidien, nous atteignent et activent notre démon familier, qu’il faut réfléchir à l’angoisse de séparation.

L’angoisse de séparation, c’est quand, ce qu’on peut appeler objectivement une petite contrariété, engendre une vraie souffrance.

Dans ce processus, c’est comme si s’adapter aux aléas de la vie devenait une menace pour la permanence de chaque être.

L’angoisse de séparation se manifeste aussi dans la difficulté au quotidien de se séparer d’objets, même quand ils ne servent plus à rien.

On accumule les objets, les vêtements, les souvenirs, jusqu’à se sentir submergée (petit rappel : vide, plein….). Jeter un objet devient un déchirement.

C’est aussi le cas des personnes et des lieux. Un départ en vacances peut devenir problématique, comme un séjour d’un proche.

L’angoisse de séparation est très souvent visible chez les personnes souffrant d’alimentation émotionnelle.

Prends un temps pour y réfléchir.

Perdre des kilos et de la graisse, est-ce que ça ne réveille pas en toi le souvenir d’autres pertes non assumées ? Comme si une part de soi-même disparaissait ?
C'est ce genre de prise de conscience que te propose Foodelles. Prête pour ce voyage intérieur ?